WEC à Imola : Ferrari prend l'eau, Toyota émerge
Deuxième, la Porsche 963 de Laurens Vanthoor reste en tête du Mondial.
- Publié le 21-04-2024 à 20h53
Les septante-trois mille tifosi ceinturant le circuit d'Imola étaient venus pour voir triompher Ferrari comme au Mans lors de la deuxième manche du Championnat du Monde d'Endurance. Après le déploiement d'un immense drapeau brésilien Senna 30 ans et le "strike" provoqué par Mathieu Vaxivière jouant au bowling avec son Alpine au premier freinage (avec la BMW de Dries Vanthoor et la Peugeot de Stoffel Vandoorne parmi les victimes), les trois 499P parties devant ont dominé la première moitié calme de la course. Mais elles ont d'abord eu du mal à résister à la tornade hollandaise Nyck De Vries, impressionnant sur la Toyota GR010 N°7. Puis ont complètement sombré au moment de l'averse animant l'épreuve et d'un choix de gommes difficile. Alors que tous leurs rivaux rentraient pour chausser les gommes rainurées, les bolides rouge et jaune restaient en piste en slicks. Une grossière erreur stratégique de la Scuderia qui mettaient tous ses pneus dans le même panier. La N°50 des poleman Molina-Nielsen-Fuoco devait finalement se consoler avec une quatrième place arrachée dans le dernier tour à la seconde Toyota et le meilleur tour en course.
On pensait que la Toyota allait tomber en panne d'essence
Devant, finissant à l'économie pour éviter la panne sèche, Kamui Kobayashi résistait néanmoins jusqu'au bout à la Porsche de Kevin Estre, André Lotterer et notre Laurens Vanthoor auteur d'un très bon premier double relais.
"On aurait signé de suite pour ce résultat il y a deux semaines, se réjouissait le pilote de Zolder confortant son leadership au championnat du monde à trois semaines des 6H de Spa. On a fait une course intelligente et sans faute. On pensait que la Toy allait tomber à court d'essence, mais cela n'a pas été le cas."
Après des débuts pénibles au Qatar, les champions du monde japonais sont de retour au sommet grâce au trio Kobayashi-Conway-de Vries, tandis que la 2e 963 usine de Makowiecki-Christensen-Campbell complète le podium.
Belle sixième place de la BMW M V8 Hybrid WRT de Frijns-Rast-Van der Linde qui aurait pu même espérer mieux sans une petite erreur du Sud-Africain et une pénalité.
Magnifique doublé des M4 WRT en GT
La course en GT s'est aussi jouée sur un pari pneumatique perdu par la Porsche Manthey des premiers leaders Malykhin-Sturm-Lietz et surtout gagné par les pilotes pros de l'équipe belge. Augusto Farfus (épaulé par Sean Gelael et Darren Leung) et Maxime Martin ont signé un festival en étant quasi les seuls à oser rester en slicks sous la pluie où ils dépassaient des Hypercars à la dérive. Un peu plus véloce sur le mouillé, le Brésilien a vu revenir le Bruxellois sur le sec, avant qu'une pénalité pour une infraction sous neutralisation aux drapeaux jaunes ne contraigne l'équipier de la star Valentino Rossi à se contenter du premier accessit. "Un super résultat pour tout le team, se félicitait le Bruxellois après la Brabançonne méritée par WRT . Septième place pour la Corvette de Tom Van Rompuy un peu trop "énergivore" et abandon précoce pour Sarah Bovy tapée par une Porsche avant même l'extinction des feux.